Poème 045 : La Guigne

Publié le par Marco Christiane

J’ai fait des chemins,
Cherchant les coups en vains,
J’ai pris tous les risques
Sans trouver de répliques.


Puis j’ai perdu la chance
Celle que l’on m’avait donnée d’avance
Et j’ai eu des malheurs
Qui n’ont pas disparu dans les pleurs.


Frôlant la mort en voiture
D’un accident en sortir sans foulures
Me disant : je suis protégé,
Sans même les séries noires envisager.


Ensuite, j’ai pris la vie,
Brulante comme l’enfer
Mais du destin les manies
Ne sont pour les mortels qu’éther.


Et j’ai trouvé la dame à la faux
Qui m’a dit : Ton grand-père est sur mon échafaud
J’ai alors compris
Que mes espoirs étaient finis.


Et maintenant, J’attends,
J’attends le prochain désastre
Car je suis, un bref instant, devenu
Un porte guigne.


Mais après le malheur
Vient toujours la chaleur
De savoir qu’on tient le bonheur
D’être deux en un seul cœur.

Publié dans Poèmes

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